Je suis, depuis quelques jours, sollicitée par plusieurs d’entre vous au sujet de Développement 25. Ce matin, je viens d’écrire à Christine Bouquin, présidente du Conseil départemental du Doubs, ainsi qu’à Denis Leroux, vice-président du Conseil départemental du Doubs et président de Développement 25. Je vous laisse donc prendre connaissance de ce courrier.
Audincourt, le 15 décembre 2016 
Objet : Lettre ouverte – devenir du personnel de Développement 25
Madame la présidente du Conseil Départemental du Doubs
Monsieur le président de Développement 25,
Je vous écris, en tant que membre du conseil d’administration de Développement 25, au sujet des 13 salariés de cette structure dont la liquidation judiciaire a été actée à la fin de cette année 2016. Il ne m’appartient pas aujourd’hui de commenter les raisons qui ont conduit à cet échec. Il m’importe peu de débattre sur la responsabilité, ou non, de la loi NOTRe contre laquelle j’ai déjà eu, maintes et maintes fois, l’occasion de me positionner au cours des derniers mois. Il ne m’apparaît pas utile, par ailleurs, de pointer la responsabilité, ou non, du Conseil de notre nouvelle grande région, qui effectivement est aujourd’hui, plus que jamais, l’acteur numéro 1 en terme de compétences économiques.
Il m’apparaît en revanche utile de faire démonstration de pragmatisme. L’affaire est entendue : Développement 25 n’est plus et il nous faut aujourd’hui composer avec cette situation. Or, il reste encore toute une partie – et non des moindres ! – à gérer : celle de l’avenir des 13 salariés qui viennent de perdre leur emploi. Le statut juridique de Développement 25, autonome du Conseil départemental, ne permet pas la « reprise automatique » du personnel dans son giron, comme vous l’avez d’ailleurs justement souligné récemment. Pas de reprise automatique donc, mais s’agissant d’une reprise volontaire … il n’appartient qu’à vous de le faire. D’autant plus que Développement 25 était, à proprement parler, une structure que d’aucuns pourraient considérer comme para-publique, en attestent les liens qui unissent les deux entités, à commencer par la présidence.
La crise n’a eu que peu d’effets sur nos collectivités. Mais la dette de l’État oui, et nous en payons durement les frais à notre échelle. Il n’empêche que le Conseil départemental dispose d’un budget de 570 millions d’euros par an, Lire la suite