Cesser de promettre des économies ! L’idée est iconoclaste, mais elle mérite d’être étudiée.
Car il ne suffit pas de parler « économies » pour forcément en faire. Pire, les bonnes intentions, séduisantes sur le papier, peuvent parfois se révéler être de véritables trompe-l’œil !
Pour simplifier, la quête sourde de l’économie demeure invariablement inefficace, là où la recherche de l’efficacité conduit inévitablement à l’économie !
La fusion des régions ? Acceptable pour quelques économies d’échelle à la marge, tout au plus ; mais peut-on vraiment soutenir que la mesure fera faire des économies à la hauteur des exigences ?
Que les services publics soient assurés par la « Région », ou une de ses antennes, les prestations publiques devront toujours être entretenues dans les territoires. Si l’argument est de peser dans la mondialisation, la réponse est oui. Si l’on ne cherche qu’à faire bonne figure dans un contexte de crise, la réponse est non.
Autre fausse bonne idée souvent remise sur le tapis, celle de réduire le nombre de nos députés. Les députés portent la voix d’un territoire à taille humaine, et connaissent bien les problématiques de leur circonscription, surtout en milieu rural.
Révolutionner la représentation nationale à l’Assemblée serait à coup sûr une grossière erreur.
Or, dans le dispositif législatif, il existe pourtant une interrogation sur l’efficacité réelle d’un autre mastodonte : le Sénat.
Les temps ont changé. Nous ne sommes plus en 1958, et la France ne peut guère justifier la persistance de cet archaïsme. Pour ramener la représentation nationale à l’expression de sa plus stricte efficacité et si l’on commençait par supprimer le Sénat ! La manœuvre aurait pour conséquence immédiate de mieux faire coïncider le temps politique au rythme réel où vivent les Français.
Si le président Hollande cherchait encore des pistes pour son « Choc de simplification », voilà qui ferait une jolie corde à son arc !