THNS, mort à crédit ?

 

Mort à crédit. C’est le titre d’un roman de Céline, mais il pourrait tout aussi bien être celui du programme socialiste.

Avec le chantier du THNS, les élus socialistes tentent aujourd’hui de nous faire du chantage à l’emploi. On connaît la rengaine : la commande publique doperait ainsi l’emploi local, un emploi non-délocalisable et qui bénéficierait immédiatement à de potentiels électeurs (la belle aubaine).

Difficile, notamment en période de crise, de cracher dans la soupe, direz-vous ?! …

En effet, difficile. Sauf que. 

L’argent public n’est, faut-il le rappeler, pas de l’argent anonyme. Mais le fruit de nos cotisations, de nos contributions, dégagé par la valeur ajoutée que nous produisons dans ce pays.

Avec un chantier – à l’efficacité qui reste encore à démontrer – de 200 millions d’euros … qu’arriverait-il au Pays de Montbéliard ? Tout simplement le gonflement des chiffres de l’emploi à la marge, sur un temps donné et relativement court … avec une dette à rembourser sur deux générations. Qui, selon vous, paiera la dette ? La réponse est simple : vos enfants et vous-mêmes ! Gain final pour l’économie locale ? On vous laisse imaginer.

Car avec un projet recalibré par la négociation et la consultation, PMA pourrait dégager une marge cruciale pour investir dans l’économie. La vraie. Celle qui est durable et ne laisse pas de dettes abyssales. Celle qu’on ne cache pas sous le tapis pour voir réapparaître un beau jour sans crier gare. Avec un projet recalibré sur le THNS, PMA pourra apporter des réponses nécessaires – car la question du transport doit être améliorée, et rapidement – des réponses de qualité mais dimensionnées pour sa taille.

Le premier ministre a d’ores et déjà officialisé une baisse de 10 milliards des dotations aux collectivités entre 2015 et 2017 (source Gazette des communeshttp://www.lagazettedescommunes.com/229192/manuel-valls-officialise-la-baisse-des-dotations-de-10-milliards-deuros-sur-2015-2017/). Doit-on laisser les budgets de fonctionnement exploser dans ces conditions ?

Le rôle des pouvoirs publics n’est pas de gonfler la commande des collectivités. Mais d’accompagner, sans se substituer au secteur privé, les entreprises : avec une politique de foncier professionnel ambitieuse (création de zones d’activités, zones économiques équipées et dotées de services innovants), une souplesse dans les crédits-baux aux entreprises, en assumant un lobbying dynamique pour faire venir les investisseurs, en assurant des facilités de paiement contre garanties pour soutenir les sociétés en difficultés … bref, d’offrir tout un arsenal, toute une panoplie de réponses aux dirigeants d’entreprise. C’est sur les bases d’un rapport clair et où chacun joue sa partition, que le Pays de Montbéliard pourra se redresser durablement. Sans se contenter d’un placebo, aussi séduisant soit-il en apparence.

 

Miser sur la dette, c’est à coup sûr signer pour une mort à crédit.

Ce n’est pas la voie sur laquelle je souhaite m’engager.

Fidèlement,

Christine Besançon

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